La pollution dans nos assiettes
La pollution dans nos assiettes
On devrait plutôt dire LES pollutions tellement il y en a. Malheureusement, les pollutions sont présentes à toutes les étapes de notre alimentation. Que cela soit directement dans la mer et les sols ou à travers la chaine des industries et dans nos ustensiles de cuisine. Ces molécules toxiques sont partout. On arrive de moins en moins à les éviter, mais on peut au moins les limiter.
La mer : cette étendue de métaux lourds
La mer et les océans sont saturés de pollutions ; en cause : nos activités économiques et nos industries. Le mercure a souvent été utilisé dans différentes industries comme pour la fabrication de piles ou des thermomètres et celles-ci rejettent leurs déchets dans les rivières. Lorsque la pluie lessive les sols, tout finit dans la mer ou l’océan, polluant, à travers les âges, toute la planète. Le mercure n’est qu’un exemple, peut-être le plus étudié, mais d’autres métaux toxiques parcourent nos océans. Le PCB (molécule de synthèse utilisée, le plus souvent, comme lubrifiant industriel) est présent dans nos rivières françaises depuis les années 20 où il fut beaucoup utilisé. Bien qu’il a été interdit en 1987, il est encore présent en grande quantité. Ce ne sont que deux exemples de polluant, il en existe malheureusement beaucoup d’autres et certains ne seront probablement découverts que plus tard. Nos océans et rivières sont pollués, et qui vit dedans ? Les poissons et crustacés qui respirent cette eau toxique, créée par l’homme. On ne peut pas nettoyer tout ça, on peut seulement attendre et ne pas en rajouter.
Une solution ?
En attendant, la solution est : soit de ne plus manger de produits de la mer, soit de limiter les animaux bioaccumulateurs. La bioaccumulation c’est quand un métal lourd est accumulé dans les tissus.Certaines espèces notamment prédatrices vont avoir tendance à concentrer plus de pollution que de plus petites espèces. Pourquoi ? Parce que le prédateur mange les petits poissons, eux-mêmes contaminés, et vit plus longtemps donc accumule plus de toxines. Le poisson gras est lui aussi plus contaminé, car les toxines restent bloquées dans les graisses (les lipides). Les poissons d’élevage ne feront pas beaucoup mieux, car dès que c’est intensif c’est mauvais. Leur nourriture est un peu obscure. On leur ajoute des antibiotiques et leur détention dans des bassins est souvent trop petite par rapport à ce qu’ils devraient avoir. Finalement, l’industrie du poisson ne vaut pas mieux que celle de la viande, ni du point de vue éthique, ni du point de vue nutritionnel.
Les sols : une nature détruite
Nous avons vu que, côté mer, ce n’était pas beau à voir et encore, on ne sait probablement pas tout. Côté terre, est-ce mieux ? Non, malheureusement, comme expliquée plus haut, la pollution des rivières et océans est en partie due au ruissellement des eaux sur les sols. Avec la pluie, les métaux lourds et pollutions finissent dans l’eau. Néanmoins, une partie stagne dans les sols. Devinez qui mange l’herbe ? Les animaux, le bétail, etc. À cela, il faut ajouter que l’élevage pollue. En effet, pour nourrir les animaux, il faut majoritairement des produits céréaliers. Dans ces champs, on épand des pesticides pour maximiser la production et diminuer les pertes. Ces pesticides se retrouvent, à leurs tours, dans la terre où poussent l’herbe et les plantes. Ces plantes seront mangées à leurs tours par les animaux, que nous allons ensuite manger. Le reste des pesticides finira dans les océans. Quel beau cercle vicieux! Même s’il n’y a là qu’un exemple de pollution par les pesticides, nos terres sont ainsi appauvries, voire toxiques.
Les fruits et légumes : merveille nutritionnelle ou pas…
Les pesticides ou autres produits utilisés pour l’agriculture des végétaux et céréales sont nombreux. Outre la pollution qu’ils provoquent dans le cycle de notre biosphère, ils sont présents directement dans nos fruits et légumes. Les produits bio sont une solution pour limiter les pesticides même si ce n’est pas une solution parfaite, car il y a encore des problèmes de réglementation qui peut différer entre les pays. De plus, à côté d’un champ bio peuvent se trouver des agricultures classiques qui polluent les terres attenantes. Parfois, les petits producteurs locaux sont plus “bio” que certains grands groupes avec un label. En effet, le label Bio est strict et certains ne peuvent se mettre aux normes bien qu’ils aient une agriculture plus naturelle, car cela impliquerait des coûts qu’ils ne peuvent supporter.
On ne peut plus rien manger ?
Les poissons sont remplis de mercure, la viande remplie d’antibiotique et les végétaux de pesticides, du coup on mange quoi ? Oui, c’est un portrait effrayant de notre alimentation. C’est encore pire si l’on s’intéresse aux valeurs nutritionnelles amoindries par des hybridations. Il ne s’agit pas de trouver des solutions à 100% parfaites, mais de limiter les pollutions et pour cela, voici quelques solutions. Non, tout n’est pas noir. La bonne nouvelle c’est qu’il y a encore un peu d’espoir ! Vous êtes de plus en plus à prendre conscience que notre mode de consommation est problématique et à faire attention en vous renseignant. La planète se régénère et se dépollue elle-même. Les pollutions occasionnées par l’homme s’éliminent sur des milliers d’années. Cependant, en arrêtant d’en ajouter aujourd’hui, on promet un avenir meilleur aux générations futures.
Les pesticides et autres produits toxiques
Nos terres et nos mers sont polluées. Que nous mangions des poissons de l’Atlantique ou ceux provenant du Rhône. Tous deux sont remplis de pollution tels que le PCB ou le mercure qui font partie d’une longue liste de produits toxiques. On pourrait dire que plus aucune parcelle de nos terres n’est parfaitement saine. Le mieux du mieux serait que chacun produise son potager et jardin pour pouvoir manger le plus écologiquement et sainement possible. Pour éviter une surcharge de toxines, la solution c’est la diversité. Au lieu de manger les mêmes poissons ou légumes, variés. Vous n’éviterez pas les pesticides, mais vous éviterez d’accumulation une même toxine. Votre corps est une merveille et permet de filtrer et éliminer les produits dangereux. Ainsi, en limitant un surdosage de tel ou tel produit, vous limitez les problèmes graves. Prenons l’exemple du poisson, les prédateurs comme le brochet vivent plus longtemps et consomme d’autres petits poissons au cours de leur vie. Il consomme bien plus de pollution qu’un poisson qui vivra moins longtemps et qui ne consomme pas d’autres poissons eux-mêmes contaminés.