Comment consommer responsable ?
L’art de l’éco-nutrition
L’éco-nutrition, c’est se nourrir de façon responsable en faisant attention à notre impact environnemental. En effet, nos pratiques alimentaires ont un coût environnemental non négligeable qui peut pourtant être diminué, voire éviter. Pour cela, il faut connaitre les astuces et changements à adopter pour rentrer dans un mode de vie plus respectueux de la nature.
C’est quoi l’éco-nutrition ?
L’éco-nutrition, c’est “manger responsable” en prenant en compte son impact écologique. Consommer mieux pour soi et la planète. Nous ne ferons pas de discours culpabilisant sur ce que vous devez ou pas faire, mais des propositions si vous souhaitez changer votre façon de consommer. Ne vous culpabilisez pas et ne culpabilisez pas les autres, chacun avance à son rythme ! Une bonne solution est de consommer comme si vous vouliez être en parfaite santé. Ce qui signifie : oublier les produits industriels, consommer plus de fruits et légumes de saison issus de cycle court. Faire attention à ses apports et aux vitamines pour ne pas en consommer trop ou pas assez. Si vous êtes en bonne santé, vous aurez moins besoin de médicaments et l’industrie pharmaceutique est polluante. Manger des produits locaux implique moins de transports et donc moins de CO2. Le fait de consommer de saison et non industriel vous permet de combler vos besoins nutritionnels en évitant la surconsommation.
Les fruits et légumes de saison
On le sait, manger des fruits et légumes de saison est la base de toute démarche écoresponsable dans l’alimentation. Cependant, il ne faut pas oublier que ce n’est pas qu’une démarche écologique, elle est aussi importante pour votre santé. En effet, si vous souhaitez tirer parti de tous les nutriments présents dans vos fruits et légumes, il faut les consommer lorsqu’ils sont mûrs et donc à la saison! Manger des fraises en hiver est totalement contre-productif, car celles-ci sont souvent produites sous serres et manquent cruellement de nutriments. Elles deviennent donc des calories vides, en plus d’un gout très peu prononcé. Résultat : vous mangez de l’eau qui n’apporte rien et que vous allez payer une petite fortune. Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Le bilan écologique est lourd.
Les produits qui ne sont pas de saison pour arriver sur les étals des supermarchés ont deux choix : être importés d’un pays chaud où c’est la saison être produits sous serres, hors-sol et autres techniques qui détournent la nature. Dans le cas des techniques de culture hors-sol et sous serres, le bilan carbone est énorme. Les serres doivent être chauffées pour reproduire un climat plus chaud. De plus des produits nutritifs synthétique sont ajouté pour compenser le manque de conditions naturelles. Dans le cas de l’importation, le bilan carbone n’est pas mieux. Les fruits et légumes sont récoltés immaure pour endurer le voyage. Durant le transport ils subissent une soustraction d’éthylène et une température froide pour éviter qu’ils murissent tout de suite. À leur débarquement, on les met dans des salles avec cette fois de l’éthylène pour accélérer la maturation de manière artificielle. On ne peut pas tricher avec la nature bien que ces fruits et légumes ont l’aspect mûr, nutritionnellement parlant ce n’est pas le cas.
Faut-il continuer de manger des bananes et des avocats ?
Bananes, avocats, fruits de la passion, avez-vous déjà vu des agriculteurs français en produire ? Non, il n’y a pas de fermes à banane dans le sud, tout simplement parce que notre beau pays ne permet pas de cultiver ce type de fruits à cause de notre climat tempéré. Grâce (ou à cause) de la mondialisation, nous avons accès à une multitude de produits arrivant de divers pays. Tout comme le cacao à l’époque de Christophe Colomb, ces produits ont fait un long voyage. Malheureusement, c’est ça le plus gros problème. Les bananes ou avocats ont de très bons atouts nutritionnels, mais, écologiquement parlant, c’est un désastre… Un avocat du Pérou parcourt des milliers de kilomètres en camion pour se rendre de l’exploitation à un port ou un aéroport.
Il traverse l’océan atlantique en bateau généralement pour arriver sur les plateformes européennes et de nouveau en camion pour être distribué dans les différents centres commerciaux. L’impact environnemental pour manger des fruits cueillis immatures, sans aucun nutriment, dur et sans gout, est immense. Effectivement, manger des fruits qui ne sont pas de saison ou manger des produits qui ne sont pas locaux (hors France) revient au même en termes de nutrition. Nous n’avons évoqué qu’une seule partie de l’impact environnemental qui repose sur le transport de la marchandise, mais le bilan écologique ne s’arrête pas là malheureusement.
Un impact social
Reprenons nos avocats du Pérou qui représentent un business juteux pour ce pays. Il crée de l’emploi et de la vente de marchandise pour le pays, alors est-il si mauvais? Ne vaut-il pas la peine de sacrifier un bilan carbone, en optimisant le transport ? Les emplois créés par le marché de l’avocat sont précaires ; ce sont les industries qui en profitent le plus en termes d’argent. De plus, pour créer ces fermes à avocats il faut détruire ou brûler certaines parcelles pour planter les arbres à avocats. Cette perte écologique est terrible et ne touche pas que les habitants sur place ; rappelez-vous le scandale des feux de l’Amazonie. Il ne s’agit pas de culpabiliser sur le fait de manger des avocats, mais d’agir en conscience. Manger de temps en temps des avocats (quelques fois par an) parait plus raisonnable que d’en manger tous les mois. N’oubliez pas le principe du « Juste équilibre », il est évident que nous devons nous soucier de l’avenir de notre planète. Il est tout aussi évident que de profonds changements prennent du temps et que la motivation nécessaire pour cesser toutes nos mauvaises habitudes est difficile à tenir. Ainsi, il est peut-être plus raisonnable d’opérer de petits changements durables plutôt que de grosses transformations qui échoueront faute de motivation sur le long terme.
Une solution ? la conservation
En plein mois de novembre, vous avez quand même cette envie de fraises, vous avez des invités et cette recette de charlotte aux fraises vous fait de l’œil. Une solution alternative existe-t-elle? Plusieurs choix sont possibles, mais nécessitent un peu d’organisation et surtout de l’anticipation. En effet, si nous sommes déjà au mois de novembre lorsque vous lirez ceci, ça sera trop tard pour cette année. Acheter des fraises au moment de leur saison c’est-à-dire d’avril à mi-juin, acheter en plus que ce que vous allez en manger sur le moment et conservez-les. Pour les conserver, vous avez plusieurs solutions, mais n’oubliez pas que : même bien conservé, ces aliments vont perdre de leur nutriment. La seule solution pour un apport optimisé, c’est de les manger pendant la saison ! Pour les conserver, vous pouvez les congeler, c’est une technique très facile. Sinon, vous pouvez les déshydrater ; ce qui vous permettra de les utiliser dans une recette de porridge. D’autres solutions existent comme la lactofermentation qui ne marche pas avec tous les fruits et légumes, mais qui vaut le coup d’être testé. La lactofermentation c’est : de l’eau, du sel ou du sucre, un bocal hermétique et le tour est joué ! Vos aliments vont créer des bactéries qui vont fermenter en créant des probiotiques qui vont conserver et améliorer les qualités nutritives de l’aliment. Seul bémol, le produit peut ramollir et le gout va changer.